Depuis leur arrivé sur les ondes internationales en 2020 avec un petit album sorti dans un jaillissement lari de berceuse, de tourbillons électroniques, de contes, de beats, et de récits féministes congolais, on peut dire que c’est presque un sans faute qu’ont réalisé les Mamans du Congo et leur beatmaker Rrobin. Et depuis elles ont enchaîné les scènes, ici, et en Europe, elles ont occupé les radios et les colonnes de la presse, elles ont teasé, effeuillé même, un nouvel EP au début de l’année, et, maintenant qu’elles sont prêtes, elles sortent un nouvel album, leur second, tout joliment floqué de l’inscription Ya Mizolé, numéro deux en langue lari.
La recette de ce nouvel album reste sensiblement la même que celle qui nous a séduits sur leur premier opus, c’est-à-dire cette douce oscillation entre les voix et les chœurs, pour ne pas dire les cœurs, des Mamans, et les orchestrations de Rrobin suspendues à des vapeurs électroniques, des basses qui drillent et glissent, et des beats qui cisaillent les flows et les douces litanies des chanteuses. Mais on note tout de même que le discours a aussi évolué, les berceuses et les contes se propulsent dans le futur, et servent un combat, celui de l’émancipation, de l’émancipation féminine !
Oui, on peut le dire, ce Ya Mizolé est non seulement une incroyable poussée de liberté musicale et féministe qui fait souffler un vent de frais sur les terres africaines et électroniques des Mamans du Congo et de Rrrobin, mais aussi la confirmation n’est pas qu’une singularité qui traverse le ciel congolais, mais bien une valeur qui s’affirme tant sur disque que sur scène… tiens, d’ailleurs allez checker leur date de concert, ça vaut le coup !
Les Mamans du Congo & Rrobin – Ya Mizolé :
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