C’était pendant le mois d’août… feu le groupe sud-africain Die Antwoord mettait un dernier coup de chiffon sur sa pierre tombale en sortant le titre « Die Antwoord Is Dead », chanson d’adieu qui revenait sur cinq albums d’agitation des ondes sonores musicales africaines et mondiales, sur plus d’années encore au service de la rave et du rêve, du hip-hop mzansi et du zef. C’était le deal initial du groupe après tout, cinq albums et puis c’est tout, Yolandi, Ninja et les autres retourneraient dans les ghettos sud-africains blancs qui les ont enfantés.
Mais… voilà il s’est passé un petit truc dans leur tête… le même genre de truc qui doit passer dans l’esprit de tous ces groupes de vétérans du rock qui chaque année annonce leur énième tourné d’adieu. Alors, Die Antwoord a sorti le défibrillateur et s’est penché sur son corps encore tressaillant. Et, tel Lazare revenu d’entre les morts, Die Antwoord s’est relevé. Il y aura un sixième album, et peut-être d’autres encore.
Mais, sûrement les séquelles d’avoir vu la lumière au bout du tunnel durant cette expérience de mort imminente, la musique du groupe sud-africain a évolué. Il présente aujourd’hui un étrange nuage de synthpop très matrixienne, ou les voix éthérées de Yolandi Visser et Watkin Tudor Jones planent dans un âge nouveau, celui des illusions et des faux semblants, celui des pilules qui anesthésient l’esprit… The Age of Illusion ! Un environnement sous acide, dont l’étrangeté est renforcée par le visuel signé par l’intelligence artificielle britannique Sagans. Oui, la reine est morte, vive Die Antwoord, décidément l’époque est aux illusions.
Die Antwoord – « Age of Illusion » :
Die Antwoord – « Die Antwoord is Dead » :
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