Just Like Gold, le rock aux multiples visages de Yuurei Shimai

Quel bon choix de nom que « noise kaleidoscope » pour commencer ce Just Like Gold, le nouvel album que l’artiste japonais sappow signe sous le nom de groupe/projet Yuurei Shimai. Puisque, oui, ici il sera question de bruit et de kaléidoscope !

En fait, c’est bien simple, tout cet album qui vient de paraître chez Otomizo Records, tournoi comme un lent tourbillon de sons, et qui finit dans un « black hole ». Et, là tout est presque dit, le disque commence par un bruyant kaléidoscope, et finit dans un trou noir, et entre les deux, sappow et ses musiciens s’épanouissent dans un nombre infini d’ambiances et de textures, d’émotions ambivalentes et contradictoires, sautant de grooves étranges à des nappes expérimentales, de pointes de rock chaotique à des atmosphères relaxantes, se dilatant dans des mélodies dissonantes et au milieu du grésil et des larsens… On passe de… disons dans leur langage de banger pop de 4 à 6 minutes, parfaitement adapté pour le passage en radio… à condition qu’elle n’émette pas en FM, où qu’elle soit dédié à la piraterie, à de longues circonvolutions électriques de parfois plus de 20 minutes, comme avec « wanderlust ».

Ça éructe, ça crachote, et puis ça glisse… jusqu’à mieux buter, ici sur la saturation d’une guitare, là sur un son électronique tourmenté. Et au milieu de tout ça, on découvre les multiples visages de ce Just Like Gold de Yuurei Shimai ; disons, en tout cas, et à en croire la pochette de l’album, ses deux visages.

Yuurei Shimai – Just Like Gold :

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