Là-bas, de l’autre côté de l’océan, en Amérique, s’est développé dans l’ombre du rap game, dans l’ombre du business du hip-hop mainstream, dans l’ombre des Drake, Jay-Z et autres rappeurs aux regards embués par l’argent, un petit milieu d’artistes qui renouent avec l’esprit originel de la scène, l’esprit de contestation, l’esprit de revendication politique, et Jaja Gha’is Robinson fait parti de ceux-là. Rappeur militant inspiré par le Black Power Movement des années 60 et 70, il reprend à son compte des idées de gauche, socialistes, universalistes, panafricaines, et qualifie son art de rap géopolitique et communiste, alors quand il sort, après deux mixtape, Goyard Ibn Said, son premier album sous son alias de Ghais Guevara, on y prête une oreille ! Et on n’est pas déçu !
Sur Goyard Ibn Said, on découvre un album en forme d’opéra rap, qui se divise en deux actes. Au travers la vie de Goyard Ibn Said, ce personnage de fiction, anti-héros de cette œuvre lyrique, on explore les tréfonds de la scène rap mainstream, des paillettes à la célébrité sur l’acte 1, aux actes et renoncements posés pour y arriver sur l’acte deux. Le tout superbement encadré par des prods qui ont du souffle, par les lyrics acerbes de Robinson, et par quelques guests de choix, comme Elucid, DJ Haram, ou Yoko McThuggin.
Le disque Goyard Ibn Said de Ghais Guevara est à découvrir ce 24 janvier chez Fat Possum, à ne pas rater !
Ghais Guevara – Goyard Ibn Said :
Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Goyard Ib Said », le dernier album de l’artiste américain Ghais Guevara, n’hésitez pas à visiter, et à nous suivre sur nos réseaux et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».