L’étrange diva brésilienne Gaby Amarantos, Gabriela Amaral dos Santos de son vrai nom, est de retour dans les bacs avec la sortie très attendue et remarquée de son génial et électrique second album Puraké, qui vient faire suite au disque qui l’avait fait exploser à la face du Brésil, il y a… oui… il a presque dix ans maintenant ! Et comment dire… Gaby Amarantos reste une énigme !
Une chanteuse que d’aucuns n’hésitent pas à comparer à Beyonce, et qui elle même avoue avoir été inspiré par le Black is King de Beyonce dans la création de cet album. Par contre, si c’est vrai que Beyonce a été inspiré par l’Afrique (vous savez ce petit pays où l’on parle africain) sur Black is King, en y ayant mis les pieds moins de fois qu’elle n’a de doigts dessus, Gaby Amarantos, elle, dédie ce nouveau disque, Puraké, à l’Amazone et aux régions du nord du Brésil. Régions qu’elle a le mérite de bien connaitre, car elle en est originaire, et s’est enfermée… le mot n’est pas juste, et c’est ouverte à la forêt pendant tout le processus d’écriture du disque.
Voilà un peu pourquoi nous parlons d’énigme Gaby Amarantos, car là où beaucoup pour plaire au pouvoir iraient chanter les louanges du grand B, et là on ne parle pas de la Queen, Gaby chante, elle, la forêt et la nature, là ou beaucoup pour ne pas froisser la frange ultra-religieuse qui est en vogue en ce moment ne manqueraient pas de parler de dieux et de prophètes, Gaby elle met en exergue la communauté LGBT. Et l’on pourrait même pousser le vice un peu plus loin, là ou beaucoup, forts de leur succès alternatif, de leur place d’idole de la contre-culture, iraient chercher des styles chics et raffinés, Gaby Amarantos se complait et magnifie sa tecno-brega, un style musical originaire du nord du pays, dont on dit qu’il est, avec ses accents un peu kitsch, ses beats bruyants, et ses mélodies faciles, la musique de pauvre par excellence, et qui plus est Gaby Amarantos n’hésite pas à apparaitre comme jury dans l’émission The Voice Kids, et même à prendre un rôle dans le tout nouveau soap opera qui va émouvoir le brésil populaire tous les soirs à 18h…
Voilà l’énigme Gaby Amarantos, à la fois star du peuple, et personnalité acide et à contrepoints de beaucoup de postures brésiliennes officielles, mais surtout, et avant tout, une très bonne musicienne qui, au côté de son producteur, Jaloo, a composé un très bel album, populaire, riche, un cœur tecno-brega qui pulse dans un enrobage plutôt pointu. Le tout délivré au coté d’une brouetté d’invité de marque parmi lesquels vous pouvez comptez sur Liniker, la reine de l’Amazonie Dona Onete, mais aussi la pétillant(e) Potyguara Bardo (grosse performance vocale), ou encore l’afroféministe Luedji Luna… oui, on peut le dire, presque tout le brésil qui sait chanter !
Gaby Amarantos – Puraké :
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