Entre résilience et urgence culturelle, le festival JazzKiF est de retour

Bon… on ne va pas reprendre le couplet sur la crise du coronavirus, et l’impact qu’elle a eu sur les artistes de par le monde, car si certains veulent voir le verre à moitié plein, en soulignant que beaucoup ont pu prendre le temps de composer, d’enregistrer à la maison, de se prêter aux jeux de petits concerts at home… la vérité c’est que la moitié vide du verre est, elle, d’une aridité terrible, et a précipité beaucoup de musiciens, mais aussi d’acteurs de la vie culturelle dans la précarité et l’angoisse d’un monde d’après pas si reluisant que ça… Mais, maintenant que l’on semble laisser cette crise derrière nous, les artistes confinés, enfermés chez eux, interdits de monter sur scène, peuvent sortir, se libérer, et jouer à nouveau en live, mais pour ça encore faut-il qu’il y ait des endroits pour les accueillir, car le monde de la musique ce n’est pas que des musiciens, c’est tout un écosystème sensible et vibrant, et… on est long là ? N’est-ce pas ? Alors faisons la plus courte, après deux ans de crise et de fermeture forcée, le festival JAZZKIF, monument des nuits musicales de Kinshasa et phare dans la tempête congolaise réouvre ses portes, pour la quinzième fois, ces 17 et 18 juin !

Le festival congolais, pour sa quinzième édition, investit la Halle de la Gombe de l’Institut français de Kinshasa, et va pouvoir distiller à nouveau sa recette favorite, celle d’un festival qui marche, c’est à dire, un joli équilibre entre têtes d’affiche, hommages, coup de projecteurs sur la nouvelle scène, formations, rencontres professionnelles et ouverture pluridisciplinaire.

Oui, on vous détaille ça tout de suite ! Cette année pour les têtes d’affiche vous pourrez compter sur l’artiste nigérian Keziah Jones et son blufunk, et sur le Cesaria Evora Orchestra qui a eu la bonne idée de réunir un paquet de vedettes cap-verdiennes, parmi lesquels Lura, Jenifer Solidade ou encore Lucibela, pour rendre hommage à la diva aux pieds nus. Quant à la nouvelle scène congolaise, celle à laquelle il faudra être le plus attentif durant le festival — on sait que le JazzKiF a une aura particulière de dénicheurs de talents — elle sera représentée par les rockeurs recycleurs de Kin’gongolo Kiniata (et nous on met un billet sur eux), par le voisin venu de Brazza, Triomf et sa rumba urbaine, par la pop sauce kinoise de la jeune Joyce Kaj et par un habitué des dancefloors et du monde de la nuit, DJ Kahlisto. La transdisciplinarité ? C’est Vitschois Mwilambwe qui s’en charge ! Avec ses plasticiens du Kin Art Studio, ils ont transformé la Halle de la Gombe et ses deux scènes, pour offrir un écrin singulier à cette quinzième édition du JazzKiF de Kinshasa, qui se tiendra, on le répète, ces 17 et 18 juin !

Kin’gongolo Kiniata :

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