Derrière le monstre, derrière la créature mutante, et pas que celle qui apparaît sur la pochette de l’album DON’T LOVE YOU BUT WANT TO, se cache la sensibilité à fleur de peau, le romantisme poussé dans ses recoins les plus hyper, un peu comme sa pop d’ailleurs, de l’artiste brésilienne Darlène.
Un curieux album, plein de synthés qui fleurissent en grappe, d’accents pop et de mélodies évanescentes, de waves anciennes, et d’autre récente qui s’échappent dans des glitchs numériques… puisque, oui, entre deux envolées lyriques et sucrées, parfois, le monstre, la créature repointe le bout de sa queue… sans mauvais jeux de mots.
Car, si dans sa musique Darlène jongle avec douceurs et tourments, c’est sûrement puisque sa vie aussi de jeune femme trans, qui a quitté sa province natale pour aspirer à des jours plus paisibles du côté de Sao Paulo, ne manque malheureusement pas de tourments. Ceux du monde extérieur, souvent hostile, voire même violent, ceux intérieurs, qui questionnent le corps et le cœur, l’âme et l’identité, qui parlent d’acceptation et de changements… Une vie faite de transformations, de mutations, de transitions… et mue par un rêve de douceur. Un doux monstre qui se débat en musique sur ce beau DON’T LOVE YOU BUT WANT TO qui vient de paraître chez Municipal K7, et qui ne manque pas de grandiose et de mutations, et même de mutations grandioses !
Darlène – DON’T LOVE YOU BUT WANT TO :
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