Le fondateur du label Shika Shika, et pilier de la scène folktronica d’Amérique du Sud, El Búho revient à ses premiers amours, et même nous parle d’amour, dans un nouvel EP qui fait la part belle à la cumbia, et même à un genre en particulier de cumbia, qui vient frayer avec la musique électronique et les rives du folktronica, la digital cumbia ! L’EP s’appelle joliment Cumbias Imaquinarias, et ses quatre titres arrivent en vagues de douceurs et d’émotions successives sur nos platines.
Le disque s’ouvre sur « La Cumbia Del Cafe Martinez », une cumbia amoureuse et douce, où El Búho se livre en électronismes sur la rencontre dans un café de Buenos Aires, le Cafe Martinez au croisement d’Uruguay et de Sarameinto, avec celle qui deviendra sa femme. S’en suit « Anglo Colombian Expedition », un hommage à l’expédition colombienne des ethno-musicologues britanniques Brian Moser et Donald Tayler qui en 1960 et 61, sont partis enregistrer les peuples de Colombie. Inévitable aussi par les temps qui courent, le disque nous dévoile aussi les séquelles de la pandémie et du confinement, avec une « Cumbia de la Ansiedad » fort synthétique, mais heureusement pas si oppressante que ça. Et pour clore Cumbias Imaquinarias, El Búho s’échappe un peu du carcan rythmique de la cumbia pour nous initier à la saveur du porro colombien, avec « Porro del Tucan », une ancienne chanson qui a par le passé déjà clos de nombreux sets de l’artiste aux yeux de hibou.
Voilà, une fois de plus El Búho a réussit ici le paris de nous faire vibrer tout en tendresse avec ses cumbias amoureuses ou anxieuses, et peut-être, en fin de compte, pas si imaginaires que ça !
El Búho – Cumbias Imaquinarias :
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