Crizin da Z.O. ou l’Acelero du carioca funk et le déclin du monde

Dans un monde qui sans cesse s’accélère, qui sans cesse nous pousse à toujours plus, toujours plus vite, toujours plus loin, dans un monde qui voit aussi ses limites se rapprocher toujours plus vite, qui voit sa fin inexorablement s’accélérer… oui, dans se monde le collectif brésilien Crizin da Z.O. pose sa propre accélération, pose son nouvel album, Acelero, qui vient de paraître sur le label indépendant QTV Selo.

Dans un grand cocktail explosif et électronique de baile funk carioca, de samba et de rap, de gabber et de punk, le collectif brésilien, constitué par Cris Onofre, Danilo Machado et Marcelo Fiedler, et rejoint ici par des noms comme Jhon Douglas, ou encore un certain Iggor Cavalera à la batterie, pose les bases de… oui… de la fin du monde ! Et il organise sur cet album une grande fête, une grande orgie de chair et de danse qui raille les grands écarts de notre monde qui veut aller plus vite que la musique, qui se moque des bigots brésiliens qui perdent la tête, écartelés entre les pieux (et rentables) dogmes des églises évangélistes et l’ivresse du carnaval. Un Acelero qui prend de vitesse le déclin, et paradoxalement réduit la cadence de nos vies survoltées à grand coup de beats, de basses et de synthés propulsés sur des autoroutes de BPM qui rallient les grands moments de la musique brésilienne.

Donc, n’attendez plus pour choisir Acelero de Crizin da Z.O., pour choisir de ralentir et de célébrer la fin qui arrive à grands pas, pour choisir l’ivresse et la fête, pour choisir d’accueillir le chaos et de le célébrer plutôt que de lutter vainement !

Crizin da Z.O. – Acelero :

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