Si la logique voudrait qu’avec But Only After You Have Suffered, le dernier disque de l’artiste américain Jamire Williams, l’on se situe quelque part entre la Houston natale de l’artiste, et la ville de Chicago où est basé le label International Anthems qui publie le disque… en réalité… on est perdu !
Oui avec ce disque au caractère bien singulier on est perdu quelque part entre Pink Floyd et Raekwon, quelque part entre Shabaka Hutchings et Nirvana, quelque part entre Saul Wiliams et Kamasi Washington, quelque part entre Sibusile Xaba et… oui, on se perd sur ce disque et c’est ça qui est bien ! Alors évidemment, il y a également une part de masochisme à vouloir danser entre soul, jazz et folk, à se faire rattraper par les turbulences du rock, par le fracas d’une parole, qu’elle soit rappé, ou une réminiscence d’un passé samplé, mais ça c’est indiqué dès le titre de l’album But Only After You Have Suffered…
On déambule dans les atmosphères denses, parfois même suffocantes, dressées par Jamire Williams, avec, il faut le dire, parfois un peu d’incompréhension, et puis… et puis… on commence à saisir, et, là, au travers de l’oppression de la superposition des collages et des synthés, à travers les vagues et l’écume, à travers les souffrances, celles d’un homme, celles d’une communauté qui n’est pas née de la bonne couleur dans un pays où tout est lié à la couleur, à travers tout ça, on commence à comprendre, et là on aperçoit les contours de quelque chose de supérieur… de divin peut-être ! Mais ça se sera seulement après avoir souffert !
Jamire Williams – But Only After You Have Suffered :
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