Romancier, poète, nouvelliste, épistolier et auteur de récits, l’écrivain togolais Ayi HILLAH se découvre une âme d’aphoriste dans le présent ouvrage, où, tour à tour poète et philosophe, il nous livre sans ménagement l’essentiel de sa pensée.
Je viens de lire Sapientia d’Ayi Hillah que les mots me manquent pour décrire avec précision. Ce livre, les lecteurs me donneront raison, j’en suis certain, est un livre à part dans la bibliographie déjà grande de l’auteur. De la maturité et plus encore ! Peut-être le début d’un changement de trajectoire dans sa vie d’écrivain ? Je ne saurais le dire. En effet, connaissant l’homme, mon petit doigt me dit qu’il ne pourra jamais abandonner ses rivages de solitudes qui lui sont chers et où les muses lui dictent sa poésie que nous connaissons tous. Soit, revenons à Sapientia que je nomme le livre du savoir.
Il s’agit d’un livre comme on n’en écrit plus de nos jours… Connus pour leur sagesse, Marc Aurèle, La Rochefoucauld et Amadou Ampâté Bâ avaient écrit des maximes morales qui ont traversé le temps jusqu’à nous. Et puis, ici comme ailleurs, plus rien de semblable n’a été produit. Pour cause, dans ce siècle où tout se sait, qui attend d’un écrivain des leçons sur la vie, l’amour, la mort, l’amitié, Dieu, et j’en passe ? Personne, puisque nous appartenons malheureusement à une génération fantastique qui maitrise tout. À cette génération fière et suffisante que nous sommes, le présent ouvrage, comme de l’eau à l’assoiffé, apporte ce qu’il faut pour faire chemin dans l’obscurité qui l’entoure ; le savoir nécessaire pour aborder certains sujets fondamentaux dont l’explication est un art réservé aux seuls sages. Attention, Ayi HILLAH n’a pas la prétention d’apporter une quelconque lumière à qui que ce soit. Prévoyant, il avertit déjà les lecteurs dans la préface : L’intérêt de ce livre, c’est de restituer dans sa confusion et dans sa chaleur vivante l’essentiel de ma vision du monde ou plutôt de la vie. J’aurais pu parler de maximes morales si j’avais la prétention d’être porteur d’une lumière dont auraient besoin mes lecteurs. Toutefois, ces derniers, s’ils veulent bien de mon avis, doivent, pour toucher au plus près l’essentiel de mon propos, s’abandonner à une nature seconde où l’imagination et l’inspiration tiennent une place majeure. Cela les aidera à donner chair aux idées, ainsi qu’un visage aux pensées et sentiments ici rassemblés, et dans lesquels la place privilégiée que j’accorde à l’amour répond à cette soif d’émotions dont mon cœur est le symbole.
Tout est dit. Nous sommes en présence d’un ouvrage où l’auteur se livre à des réflexions enrichissantes qu’il a choisi de partager avec nous, Dieu merci !
La force du verbe, la finesse et le caractère noble du propos font de ce livre un mode d’emploi de la vie où l’homme, se croyant savant, s’éloigne jour après jour de l’essentiel, c’est-à-dire, de lui-même. Heureusement que Sapientia vient à point nommé pour nous apprendre qu’On est heureux qu’à proportion que l’on se rapproche de soi-même.
Carlos JOHNSON
Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Sapientia » le dernier livre de l’auteur togolais Ayi Hillah, n’hésitez pas à visiter, et à nous suivre sur nos réseaux et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».