Le vocabulaire est presque scientifique, les ondulations de cet étrange ver qui passe sous notre microscope sont, elles, électroniques ! Aujourd’hui, on plonge dans notre boite de pétrie le Worm du producteur turc Ozoyo.
Après la sortie d’un EP remarqué cet été, Cosmic Planta, le producteur turc remet son couvert végétal et nous délivre son premier album, Worm, paru sur son propre label Threefinger Records. On y observe un univers vibrant, frémissant, et surtout vivant ! Oui, c’est une grande collection de vers qui ferait frémir tout amateur de géodrilologie et de musique électronique que l’on découvre au fil des titres de l’album…
« Flatworm Meets Sea Slug », « Wormhole Worms », « Spaghetti Worm », « Worms On Acid »… les spécimens d’annélides étranges se succèdent sous la lentille auditive de notre microscope, chacun allant de son ondulation grave, tournoyant ici dans un univers aquatique, là s’élevant au-dessus d’un nuage de cliquetis. Le son d’Ozoyo est résolument organique, il s’emploie plus à créer des ambiances et des textures à la fois souples et complexes, qu’à focaliser l’auditeur sur un beat, ou une pulsation. Résolument expérimental cet album est un voyage sonore, une échappée botanique riche et curieuse qui ne vous laissera pas insensible.
Il faut aussi dire que dans cette curieuse expérience à la fois naturaliste et sonore, Ozoyo est rejoint par deux guests de choix, le producteur français Simo Cell (que vous avez peut être déjà entendu sur le superbe album Kill Me Or Negotiate, réalisé au côté du chanteur égyptien Abdullah Miniawy) et l’artiste japonais foodman.
Ozoyo – Worm :
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