Amis du rythme, amis du groove pointus, amis de la batterie… bonjour ! Quelle rutilante introduction ! Mais il faut dire que pour une Ferrari comme celle dont on va vous parler, ou plutôt du Ferrari Safari dont on va parler ici, il fallait au moins ça ! Sans oublier les roulements de tambours du titre… surtout sans oublier les tambours, car Ferrari Safari c’est une œuvre de batteur et de percussionniste, un disque signé par Michael Baird & Pino Basile.
Le premier, Michael Baird est né en Zambie, à Lusaka, puis, l’Afrique dans les oreilles, il a roulé sa bosse du côté de la Hollande, écumant… ou plutôt en faisant écumer la scène jazz locale avec un genre musical de son invention, le voodoo jazz. Quand au second, Pino Basile, lui, il est né en Suisse, mais a grandi dans les Pouilles, au sud de l’Italie… vous voyez le talon? Eh bien c’est là ! Et il peut se vanter d’avoir inventer un instrument de musique, sans surprise une percussion, le cupaphone, version plus précise du cupa cupa italien.
Et quand Michael rencontre Pino… on vous laissera faire les comparaisons cinématographiques nécessaires, ça fait bim bam boum… enfin d’une manière un peu plus fine et complexe que dans la chanson de Carla (si vous ne connaissez pas « Bim Bam Toi » de Carla… n’allez pas voir !). Avec des Bim qui clapotent, des Bam qui font vriller en douceur la peau des percus, et des Boums qui éclate en des centaines de petites touches ! Oui, Ferrari Safari c’est bien une œuvre de percussionnistes ! Des percussionnistes qui se parlent, se tournent autour, se jaugent, qui élaborent un langage percussif nouveau, qui tentent de tracer des chemins entre des abstractions africaines et un modernisme méditerranéen.
Michael Baird & Pino Basile – Ferrari Safari :
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