À la fois portrait musical d’un monde en déliquescence, et puissant moteur mystique de personnes qui pourtant en espère un peu plus… le Combo Chimbita dépose devant notre porte un disque effervescent où il se passe beaucoup de choses, Iré. Sur ce nouveau disque, le groupe emmené par la chanteuse Carolina Oliveros et par le guitariste Nino Lento es Fuego, tente de nous faire échapper aux soubresauts nauséabonds d’un monde rongé par l’égoïsme et et le capitalisme, un monde sur le déclin, un monde où l’on est obligé de rappeler qu’une vie est une vie, quelques soit la couleur de peau, quelque soit la religion, le genre, ou l’orientation sexuelle. Et pour ce faire direction Porto Rico, enfin direction Porto Rico pour le groupe qui est parti enregistré là-bas, pour nous autre auditeur de Iré… direction… ailleurs !
Un ailleurs que le groupe dessine le long de la voix de Oliveros, un ailleurs où la tempête martèle la peau des tambours, un ailleurs où la guitare incise le ciel, un ailleurs où les synthés et la basse s’engouffrent dans des voies anciennes et mystiques… Oui, mystique, c’est ça le mot ! Toute la musique de ce Iré converge vers une direction, peu importe les accents de rock, les pulsions de cumbia, les vapeurs afrofuturistes… ou plutôt carribéo-futuristes, oui peu importe tous ces écueils qui viennent poindre ci et là sur le disque, la vérité c’est que tout l’album n’a qu’un but celui d’amener les auditeurs vers une grande transe mystique, échappatoire d’une réalité trop moribonde, tentative de rétablir l’équilibre du monde.
Combo Chimbita – Iré :
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