Dans son dernier disque, Les Chants des Trois Cours, la chanteuse et oudiste libanaise Lamia Yared nous fait remonter le temps et nous fait découvrir le répertoire classique de l’Empire ottoman, le vrai, l’historique, pas celui dont les contours se dessinent dans la tête d’Erdogan, dans un grand voyage musical qui nous emmène du carrefour des civilisations de Samarcande aux fastes égyptiens du Caire, des palais d’Istanbul aux rues de l’antique Alep.
L’art du tarab est un art difficile, qui ne vise pas le simple divertissement, mais l’émotion d’un rang supérieur, l’extase, et la richesse des ornementations, le respect de la métrique sont autant d’obstacles qui peuvent se mettre sur le chemin du musicien néophyte ou prétentieux. Mais ici, guidée par la tradition poétique ancienne des muwāshaḥaāt, par la rigueur de la musique savante turque, et les chants traditionnels persans, Lamia Yared nous initie à ses Chants des Trois Cours, il faut le dire, avec un certain brio !
C’est donc un voyage oriental et ottoman de grande qualité, ponctué par l’ivresse des tars et des qanuns, et l’oud de Nazih Borish que nous offre ici la chanteuse libanaise avec ces Chants des Trois Cours dont la sortie ne saurait tarder !
Lamia Yared – Les Chants des Trois Cours :
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