Parfois, la musique surgit comme un grand éclat de rire au bord d’un lac, portée par le vent, le soleil, et la chaleur. Chule Chule Iwe, le nouvel album de Gasper Nali, son troisième, est de cette trempe-là : une explosion joyeuse, brute et irrésistible, tout droit venue du Malawi.
À la croisée des routes poussiéreuses de Nkhata Bay et des eaux miroitantes du lac Malawi, Gasper Nali a forgé un son qui n’appartient qu’à lui. À la main : un babatoni, cette improbable contrebasse artisanale, construite de ses mains, longue de près de trois mètres, à corde unique, qu’il frappe avec une bouteille de verre. La caisse ? Une bassine métallique. Le son ? Profond, vibrant, inclassable.
Il joue pieds nus, tambourine avec fracas sur un kick en peau de vache qu’il active avec une pédale massive faite maison, pendant que sa voix s’élève, chaude et rustique, chantant en chichewa, la langue du Malawi, avec une simplicité désarmante. Mais derrière cette apparente simplicité se cache une science du rythme, une euphorie dansante, un groove kwela taillé pour les transes collectives et les festivals en plein air.
Après avoir conquis le cœur des internautes avec une vidéo virale au bord du lac (plus de 20 millions de vues cumulées sur les différentes plateformes), collaboré avec Joss Stone, été samplé par Aroop Roy, et diffusé par Iggy Pop sur BBC 6, Gasper revient, non plus en homme-orchestre solitaire, mais accompagné. Il embarque dans cette nouvelle aventure le percussionniste Luhangah et son complice suédois Mattias Stålnacke à la guitare, pour une tournée en trio qui promet du lourd et du bouillant.
Chule Chule Iwe est une fête à ciel ouvert, un appel à la danse, un cri du cœur et des tripes, une preuve, s’il en fallait encore, que la tradition la plus enracinée peut devenir le carburant d’une fête infinie.
Gasper Nali – Chule Chule Iwe :
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