À l’heure où la NBA américaine — la grande messe du basket business — nous plante des montagnes qui accouchent de souris… hein Lebron, c’est quoi ces annonces d’annonces, ces teasers pour mieux vendre du cognac ? Pendant que les stars du parquet jouent à cache-cache avec leurs contrats publicitaires, au Nigeria, deux autres joueurs ont décidé de redéfinir la “NBA”. Mais ici, oubliez les paniers, les dunks et les trophées : la “NBA” de Ladipoe et Ayo Maff, c’est celle des vrais terrains. Celle où l’on dribble la misère, où l’on shoote les galères. Leur “NBA”, c’est Never Broke Again — ou, pour le dire dans un bon français mâché : “plus jamais moisi”.
Dans ce single au souffle brut, Ladipoe — le prince lettré du label Mavin Records — retrouve sa verve aiguisée, celle d’un poète de la survie. Face à lui, Ayo Maff, la voix de la rue, la rage sans filtre, celle des jeunes qui ne croient plus aux miracles, mais à la persévérance. Ensemble, ils signent un hymne pour les grouilleurs, les ambitieux, ceux qui comptent les jours avant les billets. “NBA” transpire la sueur, le béton et les rêves sous tension. Entre rap lyrique et énergie street, les deux artistes livrent une masterclass de flow et de conviction.
Porté par une production collective (Noah Airé, Oladipo Eso, Fade Venom, Oraclebeat & NYRP), le morceau claque comme une promesse : celle de ne plus jamais se contenter de peu. Chaque beat est une gifle au découragement, chaque punchline une prière murmurée entre deux factures impayées. Pas besoin de label américain ni de trophée doré : l’ambition, ici, est locale, viscérale, enracinée.
“NBA”, c’est le cri d’une génération qui n’attend plus la lumière, mais qui l’allume elle-même. Une track qui transforme la résilience en groove, la sueur en art, et le mot “broke” en souvenir lointain. Pendant que la NBA de Los Angeles vend du rêve en 4K, celle de Lagos fait du vécu, du vrai, du vibrant.
Ladipoe & Ayo Maff « NBA » :
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