La chanteuse malienne canadienne Djely Tapa est de retour dans les bacs à disques et sur le devant de la scène avec un nouvel album, son second, Dankoroba. Avec ce disque l’artiste a bien l’intention de peser sur le game très singulier du son mandingo-afrofuturiste, et d’appeler à une vision, et une marche du monde lumineuse, fluide et unitaire.
Oui, comment pourrait-il en être autrement, sa musique elle-même est le fruit du mélange de deux fleuves. Le Niger qui traverse Bamako et le Mali, qui a abreuvé son imaginaire depuis petite de toute la tradition mandingue, de ces mélodies, ces rythmes, séculaires, qui s’échangent depuis le 13e siècle, de griots à griots, de père en fils, mais aussi de mère en fille, d’ailleurs la mère de Djely Tapa n’est nulle autre que la grande chanteuse malienne Kandia Kouyaté. L’autre fleuve c’est le Saint Laurent, qui vient border la ville de Montréal, sa ville de cœur depuis qu’elle a 14 ans, une ville… bien différente de Bamako, résolument nord-américaine et pourtant empreinte d’ailleurs, de beaucoup d’ailleurs différents.
Et c’est tout ce jeu d’inspirations et de paysages culturels différents que l’on sent sur ce nouvel album, que l’on sent lorsque la voix de Djely Tapa prolonge ses notes dans un subtil bourdon qui vient atterrir, se poser avec délicatesse sur les beats et les basses électroniques rondement dirigés par le producteur montréalais Jean Massicotte, que l’on sent derrière le subtil tissage de synthés et de kora, que l’on sent…
En faite, mieux, prenez le temps de sentir tout ça par vous-même en écoutant ce Dankoroba que vous retrouverez ci-dessous !
Djely Tapa – « Ndö » :
Djely Tapa – Dankoroba :
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