On ne voudrait pas présager de l’avenir, ou jouer les oiseaux de bon augure, mais il y a de fortes chances que vous passiez un bon moment avec Kohhen El Kef, nouvel album, et nouveau projet éponyme de l’artiste tunisien Abderraouf Ouertani. D’autant plus que le nom même du projet, Kohhen El Kef, peut être traduit de l’arabe par les Oracles du Kef.
Oudiste de formation, si Abderraouf Ouertani nous avait habitués a un registre plus classique il renoue ici avec ses premières amours, ceux du rock, de la pop et du folk, et déploie ici un univers riche et complexe, qui vient frayer avec le meilleur des années 90 et 2000, avec, bien sûr, une petite touche tunisienne, mieux, une petite touche du Kef (ville du Nord-ouest tunisien réputée pour son esprit indépendante).
Oui, en écoutant cet album, comment ne pas penser aux échappées lyriques d’un Matthew Bellamy (chanteur de Muse), aux arrangements subtils d’un Radiohead ou d’un Massive Attack, comment ne pas penser aux cool d’un Oasis ou d’un Primal Scream, aux ambiances chaloupées et étranges d’un Jawhar, avec qui il partage la même langue, le tunisien.
Et comment parler de ce nouvel album sans parler des très beaux clips qui ont accompagné sa sortie, à commencer par « Inik » avec son ambiance suspendue qui troque les décors du désert de Bagdad Café, pour les rues de Téhéran capturée par le réalisateur iranien AmirAli Gh. Tandis que sur la vidéo de « Ana El Kahen » (ci-dessus), le réalisateur tunisien Samed Hajji nous propulse dans une course au mystique à travers les collines et les plaines de la région du Kef.
Kohhen El Kef – « Inik » :
Kohhen El Kef – Kohhen El Kef :
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