Au-delà de réunir des membres issus d’horizons culturels et géographiques divers, allant du Liban à l’Angleterre, et de la France au Nigeria, Dojo est la réunion d’artistes de talent qui, au prétexte de balancer quelques gimmicks fleurant bons avec le roots reggae et l’afrobeat, en profite pour poser une réflexion émotive sur le monde d’aujourd’hui ; n’est-ce pas ça après tout le rôle d’un artiste !?
À l’heure où le monde s’embrase au sujet de motifs religieux, où nombre d’individus semble vouloir sombrer dans la folie divine, et parfois même meurtrière, ou les croyants sont tentés de resserrer chaque jour un peu plus leurs fois autour de détails insignifiants du dogme, n’hésitant plus à tergiverser sur la bonne régularité du poil d’une barbe, sur la mécréance de tel ou tel film d’animation (cf. l’absurde débat en France autour du film Sausage Party), ou le bon angle de taille des papillotes, les membres de Dojo prennent le contrecoup de cette aliénation de l’esprit, et prônent une spiritualité désengagée du dogme religieux.
C’est en tout cas le point d’orgue de leur titre « Bethel », premier extrait de leur futur album Gaïa, un titre qui met en avant un reggae frais, enrobé de soul et de jazz, guidé par la voix charmante de la chanteuse parisienne Mileva Corenthin ; un mélange, et une texture vocale qui peut à certains égards faire penser à une autre illustre chanteuse nigériane, Asa.
Dojo – « Bethel » :
Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Bethel » le dernier titre de Dojo, n’hésitez pas à visiter notre page Facebook et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».