Des Perfect Strangers de Lophae pas si étranger au highlife

Le guitariste britannique Greg Sanders et sa petite bande de joyeux drilles de Lophae, c’est-à-dire Ben Brown à la batterie, le bassiste Tom Herbert et Sam Rapley au saxophone, décident de nous embarquer pour un doux et fort agréable voyage aux confins du jazz et du highlife ! Le titre s’appelle « Perfect Strangers », et pourtant on n’a pas envie de lui rester étranger bien longtemps !

Le morceau joue intelligemment sur le double sens du terme « perfect stranger ». D’un côté, il évoque l’image d’un inconnu perçu comme parfait au tout début d’une relation amoureuse, une figure idéalisée, empreinte de mystère et de fascination. De l’autre, il suggère la fragilité de cette perfection apparente, l’illusion que l’on chérit malgré la conscience que rien n’est réellement sans défaut. Ainsi, « Perfect Strangers » nous invite à méditer sur l’ambiguïté des débuts de l’amour : cette tension entre l’aspiration à une perfection inatteignable et la réalité, souvent plus nuancée, de la rencontre humaine.

Et le tout est emballé dans un élégant nuage de jazz, qui vrille et s’irise aux rythmes de percussions qui déclinent cette histoire du côté du Ghana et des rythmes de son highlife. Quand on rencontre ces « Perfect Strangers » on ondule sur les rythmes afro, on s’accroche aux tressaillements sexy de la basse, et on se laisse happer par le dialogue aérien de la guitare et du saxophone. Un joli moment que nous offre ici Lophae !

Lophae – « Perfect Strangers » :

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