Avant de parler de Dala Toni, il nous faut revenir aux origines d’Ajate… Tout commence à la fin des années 2000, alors que le musicien japonais Junichiro « John » Imaeda explorait les rues bondées de la capitale du Ghana, Accra. Immergé dans le son de la ville, il fit la rencontre d’une musique, l’afrobeat ! Rapidement il trouva dans les mélodies, et les rythmes de la musique à Fela, les échos et les reflets de sa propre musique, ou tout cas celle de son enfance, la musique des festivals japonais, l’Ohayashi. De retour à Tokyo, il ne lui faudra pas longtemps pour réunir une poignée de musiciens de talent autour de lui… autour de lui, mais surtout autour de cette fusion singulière qu’il appelle l’afrobayashi ! Ajate est né !
Le groupe a depuis vogué sur ces flots musicaux troubles, qui allient deux mondes, deux univers, quitte parfois à improviser un peu pour satisfaire l’une ou l’autre de ces entités. Par exemple, pour les instruments, Imaeda n’a pas hésité à fabriquer de curieux crossover, des genres de balafons xylophonesques et électrifiés, ou à bricoler des ngonis et des guembris à base de bambou et en utilisant des cordes de shamisen (instrument traditionnel japonais).
Ajate s’est produit sur les scènes du monde entier, a même sorti deux albums, même trois maintenant avec cet intense Dala Toni. Car, oui, derrière ses habits de tradition, il ne faut pas vous y tromper, Dala Toni est une petite bombe musicale tout en tension, parcourue par une énergie folle et follement moderne. Et c’est à découvrir, les yeux fermés, sur le label parisien 180g.
Ajate – Dala Toni :
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