Carry Me Home, la passerelle de KOKOROKO entre Londres et Lagos

Le très féminin (mais pas que) groupe d’afrobeat londonien Kokoroko est de retour avec un nouveau titre, « Carry me Home », qui une fois de plus fait le grand écart entre Londres et Lagos. Et si, de nos jours, beaucoup d’afropéens — comme disent les noirs branchés des grandes capitales du vieux continent — cherchent à abandonner leur environnement quotidien pour se tourner vers l’Afrique de leurs origines, ou plutôt celle de leurs parents… quitte à la fantasmer parfois, les membres de KOKOROKO prennent eux un chemin un peu différent.

Si bien sûr c’est l’afrobeat, et qui plus est un afrobeat de qualité, vibrant et organique, qui est au cœur de leur musique, ce « Carry Me Home » montre bien la direction ambivalente prise par le groupe. Alors qu’on s’attendrait à un « Carry Me Home » qui ramènerait Sheila Maurice-Grey et ses acolytes à la mère patrie, motherland, le continent noir berceau de l’humanité… Bon arrêtons nous un moment, ce premier postulat est en fait totalement vrai, la cavalcade de la batterie, et la vibration des cuivres de ce morceau emmènent l’équipée musicale tout droit vers le Shrine de Lagos ! Mais, par ailleurs, et là vient l’ambivalence du morceau, la même batterie, le coussin de claviers, et les voix soul, RnB même par moment, emmènent ce « Carry Me Home » tout droit dans un club de jazz londonien… Le fameux tiraillement entre Londres et Lagos… Longos !

De plus, l’autre ambivalence réussie par ce nouveau morceau de Kokoroko c’est cet aller-retour constant entre, oui, entre Londres et Lagos, mais ça on l’a déjà dit, le titre la déjà dit, et beaucoup d’autres gens l’ont probablement déjà dit ! Non l’autre ambivalence de ce morceau, nous disions, c’est le contraste entre le rythme entraînant, dansant, irrésistible même, de la batterie et de la basse, et les envolées vocales et les harmonies des cuivres… ou les envolées des cuivres et les harmonies vocales, prenez-le dans le sens que vous voulez, qui, elles vont chercher l’émotion, la mélancolie. Le titre est d’ailleurs dédié au défunt cousin de Maurice-Grey, et au grand-père du percussionniste, Onome Edgeworth.

Kokoroko – « Carry Me Home » :

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