Azizaa, nouvelle prêtresse du vaudou électronisant

Voilà près de deux ans maintenant que la chanteuse ghanéenne Azizaa surprenait avec « Gade Funamo », un titre qui révélait une fusion singulière d’afrobeat, de soul, plongée dans un bain de rave underground new-yorkaise ; elle revient aujourd’hui, plus sombre et plus mystique que jamais, sur son nouveau titre « Black Magic Woman » (un titre qui n’a de commun avec la version mexicaine de Santana, que l’homonymie, et peut-être une certaine qualité). Mais cette fois-ci, sa noirceur, elle n’est pas allée la chercher au fin fond d’une cave new-yorkaise, mais plutôt du côté des contrées du Sud-est ghanéen, terres de magie, et de vaudou, d’où est originaire son ethnie, les Anlo Ewe.

De sa musique, inclassable, oscillant entre soul américaine, teintée d’afropop, et vaudou électronisant, émane une sorte de sensualité terrifiante qui, presque sans surprise, a su séduire l’un des autres OVNI de la musique ghanéenne, le rappeur afro-gypsy, Wanlov the Kubolor ; et c’est ce dernier qui s’est chargé de la réalisation du clip de « Black Magic Woman », mettant en scène deux jeunes prêcheurs aussi chrétiens qu’abusifs, se retrouvant piégé devant un conseil ésotérique chargé de décider de leurs sorts ; Azizaa, dans le costume presque gothique d’une prêtresse animiste, vaisseau dans lequel s’engouffre l’esprit de Mawu (déesse créatrice chez les Ewé), préside la cérémonie !!

 

Azizaa – « Black Magic Woman » :

 

Et pour le rappel, voici le précédent clip d’Azizaa, « Gade Funamo », dont la fluorescence pourrait presque faire penser à la vidéo de « Batonga » d’une certaine Angelique Kidjo.

https://www.youtube.com/watch?v=XdN05Rqk5t4

 

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1 Comment

[…] La dernière fois que nous quittions la chanteuse et artiste ghanéenne Azizaa, c’était au fin fond de la forêt ghanéenne, elle était possédée par l’esprit de Mawu, une déesse créatrice éwé, et procédait à la correction d’insolents missionnaires évangéliste, à grand coup d’afropop électronisante, et de soul ésotérique… tout un programme n’est ce pas ?! […]

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