Dans un monde où le rap s’enrobe de filtres et d’autotune jusqu’à en perdre le goût du verbe, Nicki Knightz débarque avec Tell Me, un titre qui fleure bon la nostalgie d’un hip-hop sans artifices. Celui des arrières cours enfumées, des trottoirs de Londres et des clubs obscurs d’ici ou d’ailleurs. La rappeuse de l’est londonien livre ici un morceau hors du temps, où chaque “Splishing splashing” s’étale avec une nonchalance calculée, avec cette dose de charisme qui suffit à électriser le moment.
Produite par Diice, avec la touche veloutée de l’Australienne Portia (aussi présente aux chœurs), « Tell Me » groove comme une confidence qu’on n’a pas honte de crier. C’est flirty, joueur, sensuel, sans jamais tomber dans la caricature. Le beat, façon 00s revisité, se balance entre boom bap et sensualité digitale, pendant que Nicki laisse glisser sa voix rauque, ni trop douce, ni trop dure, juste ce qu’il faut pour que le désir rime avec puissance.
Ce n’est pas juste une chanson, c’est une posture, celle d’une femme qui ne demande plus la permission d’être libre. Libre de charmer, d’affirmer, de flirter sans se cacher derrière la pudeur feinte des réseaux. « Tell Me » respire la confiance tranquille, celle d’une MC qui connaît son histoire et n’a plus rien à prouver.
Le district de Hackney a toujours su produire des voix qui sentent le bitume et la vérité. Nicki, elle, y ajoute un sourire insolent, un groove qui se faufile entre les mots, et cette manière unique de transformer le désir en manifeste.
Un son qui te prend par les hanches et te fait hocher dodeliner de la tête, d’un manière… incontrôlable ! Une vibe rétro qui refuse d’être nostalgique. Et surtout, une rappeuse qui rappelle qu’avant la hype, il y a le style.
Nicki Knightz « Tell Me » :
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