Aurus, le petit EP tout en tension de… bah… de Aurus

Direction La Réunion, là-bas, dans l’océan Indien, il se trame quelque chose, il y a des tambours qui roulent et qui résonnent, il y a le tournoiement d’une voix autour d’instrus plutôt branché ciné, il y a des synthés qui se perdent et des immensités qui se trouvent, il y a de la vidéo aussi, mais surtout de la musique… tout ce doux raffut qui vient échouer sur nos rives on le doit à un homme, Bastien Picot. Le genre de bonhomme qui a roulé sa bosse dans la musique réunionnaise, du genre qui a ouvert ici pour untel, enfin… des untel qui s’appelle quand même Vendredi sur mer ou Ibeyi, ou qui a assuré les chœurs pour le concert de celui-ci, enfin des celui qui porte le nom de Stevie Wonder, ou Cunnie Williams… Voilà qui est Bastien Picot, mais en fait on s’en… un peu de Bastien Picot, car, quand il monte sur scène et qu’il revêt son genre de grande couronne, son disque solaire, Bastien s’efface et laisse place à Horus… ah non, Aurus ! Et là ça dépote !

Dans sa musique, qui vient se lover sur un premier EP éponyme, en attendant l’album, Aurus déploie de grands paysages sonores, il vient faire glisser son pinceau autour d’une pop rudement bien ciselée, qui taquine dans un grand écart les mélodies doucereuses d’un Beatenberg, et les constructions alambiquées de Muse, il tamponne ci et là de maloya, bah oui on est à la Réunion quand même, et dresse un décor de cinéma… orchestral et tout, et tout, hein, façon Woodkid… Oui, en fait c’est ça Aurus, c’est ce moment dans Gladiator où la musique devient épique et que Russel Crowe s’empare de l’arène dans des giclées de sang mêlé de poussières… bon en un peu moins gore tout de même, et puis sans la petite jupe de gladiateur, Aurus, lui, il est plutôt branché perle et disque solaire !

Mais au-delà du décorum, cet Ep d’Aurus qui vient de paraître est sensible, tout en tension, et bien fait, sur 4 titres le musicien réunionnais réussit à nous embarquer dans son introspection musicale, et à dresser un univers tant sonore que visuel, car, oui les 4 titres sont déjà clippés ! Alors que dire de plus, chapeau bas… euh disque solaire bas Monsieur Aurus !

Aurus – Aurus :

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