Du Noir Anima à l’Homme Félin, il n’y a qu’un bond, celui de Labelle

Ce n’est pas un album à prendre par bribes, oui, pour aborder ce Noir Anima de Labelle qui vient de sortir chez InFiné, il vaut mieux prendre le temps de se poser, et puis de se laisser submerger par les vagues électroniques subtiles que l’artiste réunionnais déploie ici. Il faut se laisser submerger par cette pulsation qui oscille entre les battements irrépressibles de la techno, le roulé du maloya qui vient et revient comme l’emballement d’un tambour fou, et les nappes de synthés et de sons qui se superposent et s’additionnent. Et puis quand la pulsation, le battement, le beat s’arrête… il se passe tout de même quelque chose, les silences, la densité des ambiances, leur noirceur parfois, leur sensualité, souvent.

Oui, car si un des titres phares de ce disque — lorsque l’on omet la lente et extatique progression du cœur du disque avec la suite « Voir le point », « Entre-allée » et « Ciel » — s’appelle « l’Homme Félin », c’est qu’il y a quelque chose de sensuel et de féminin dans cet album, il y a ce félin noir qui rôde avec élégance dans la psyché de Jeremy Labelle, ce félin qu’il incarnait, souvent, dans ses rêves d’enfant. Un félin qui donc plane sur le disque, et, bien sûr, sur le titre « L’Homme Félin », où il s’incarne dans le corps du chorégraphe Didier Boutiana, dans un joli visuel mis en image par Kid Kreol & Boogie.

Entre les répétitions lancinantes, les incantations électroniques, et les échappées atmosphériques et poétiques, Labelle réussit, une fois encore, à nous faire pénétrer cette « Entre-allée » entre les mondes, entre le maloya et la musique électronique, entre l’Inde et l’Afrique, entre la métropole et l’île, entre le rêve et le conscient, entre le Noir et l’Anima !

Labelle – « L’homme félin » :

Labelle – Noir Anima :

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