Awori et Twani prennent les armes pour ressusciter Ranavalona

Voilà une chose peu commune qui arrive à grand tour sur notre platine ! Un disque qui emprunte le nom (et la force) de la dernière reine malgache Ranavalona, un disque chanté par une envoûtante MC ougandaise, Awori, et mis en musique par un producteur lyonnais qui met les beats au pluriel, Twani, et un disque, et c’est là l’information la plus importante de cette phrase pour que vous puissiez vous jeter chez votre meilleur disquaire, à paraître le 5 mars prochain chez Galant Records !

À vrai dire ce n’est pas étonnant de voir ce disque pointer le bout de son vinyle chez la maison lyonnaise Galant Records, car c’est eux qui avait déjà joué les entremetteurs en 2019 en faisant se rencontrer les deux artistes sur le titre « Cortex Iuxta » dans le cadre série Seeds (une série qui a encore fait des vagues il n’y a pas longtemps avec un « Teintés » qui éclabousse les clichés racistes). H’assilou, avant d’aller plus loin il faut vous dire également, et de toute façon vous le découvrirez avec les premiers extraits du disque, dont le titre « Hold Me » qui vient de paraître, ou le dément « Nkomawo » que vous pouvez choper à la radio, que ce disque est profondément marqué par le président français, Emmanuel Macron… oui dis comme ça c’est étrange, et il est très peu probable que Awori s’endorme le soir en pensant à lui ! Mais, disons que le processus de création de cet album a débuté en Mars dernier, vous vous souvenez de mars dernier ? « On est en guerre », le coronavirus, pandémie, confinement et crise mondiale ?

Voilà le début de l’accroche de ce disque, voilà pourquoi, Awori, confinée en France, a commencé à se pencher sur elle même, à plonger dans une introspection dont les écueils viennent faire surface sur ce nouvel opus, voilà pourquoi elle a ressenti la nécessité d’aller chercher l’énergie d’une femme, mieux d’une reine, Ranavalona troisième du nom, qui en son temps alors que son pays connaissait des futurs incertains, basculait lui aussi dans l’inconnu — une inconnue bleu blanc rouge et coloniale — a puisé au fond d’elle la force de se tenir droite face l’adversité… quoi qu’il en coûte, pour paraphraser encore une fois le président français, y compris l’exil forcé, et même la mort…

Bon, personne ne meurt ici, heureusement ! Nous parlons jusqu’à présent d’Awori, mais il serait injuste d’en oublier Twani, car ce disque n’est pas le disque d’Awori seule, c’est au contraire même un vrai duo qui investit le disque. Et si Awori plane sur son petit nuage de RnB new generation, c’est qu’il y a un vent électronique très juste qui la propulse, si son esprit peut se laisser happer par l’introspection et l’émotion, c’est puisque il y a, sous elle, pour la soutenir, une colonne vertébrale de beats finement calibrés ! Oui, Twani, ici, agence les beats hip-hop, règle des synthés acides qui ont tendance à prendre la tangente à l’anglaise, compose un équilibre entre percussions guerrières, bah, oui on est en guerre tout de même !, et des guitares langoureuses, amoureuses presque…

On a dit que ça sortait quand déjà ce Ranavalona de Awori et Twani ? Ah oui, le 5 mars chez Galant Records, soyez là !

Awori x Twani – Ranavalona :

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