Jamais une pochette n’aura aussi bien résumé le contenu du disque qu’elle protège… c’est là le premier commentaire que l’on peut faire de Mystic Dance, le troisième album de la chanteuse d’origine soudanaise Amira Kheir. Cette enfant de la diaspora qui a vu le jour en Italie, et qui aujourd’hui officie depuis Londres, est sérieusement attachée à ses racines soudanaises. Oui, bien sûr, de son éducation européenne lui vient son recul qui lui permet d’incorporer avec aise des touches de soul, ou de jazz à sa musique, mais quand on ferme les yeux en écoutant sa voix, que ce soit quand elle chante en arabe, ou en anglais, ce que l’on voit ce ne sont pas les verts relief du Piémont, ni les façades baroques du Palais Madame, et encore moins les rives de la Tamise, mais bien les pointes des pyramides nubiennes de Méroé, les berges des deux nils (à ce sujet on ne saurait que vous conseiller notre article sur le très bon disque Two Niles to sing a melody), et l’immensité du désert.
Mais outre cet enracinement soudanais, celui qui nous transporte le long du Nil, dans la tradition nubienne, autant que dans l’esthétique sobre et raffinée des gens du désert, le deuxième élément de taille sur cette pochette, c’est cet immense ciel étoilé, celui dans lequel Amira Kheir à la prétention de propulser son auditeur. Et pour réussir ce genre de chose, si le limon recueilli sur des rives boueuses, et quelques vieilles pierres sableuses trouvées dans le désert peuvent vous servir d’inspiration, mieux vaut tout de même vous entourer de musiciens, et si possible de talent !
Et c’est ce qu’à fait Amira Kheir sur ce Mystic Dance : Nadir Ramzy à l’oud, Michele Montolli à la basse, Tal Janes à la guitare, Leandro Mancini aux percussions, Idris Rahman à la clarinette, Hal Hutchison au marimba, ou encore Leeto Thale pour la partie spoken Word, voilà l’équipe de Amira. Donc, préparez-vous à danser avec eux dans leurs cosmos soudanais !
Amira Kheir – Mystic Dance :
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