Ambiance d’Hammamet : Du rock et de la danse avec Wust El-Balad

Si, en fin d’après-midi, la pesanteur d’un ciel anthracite tirant vers un bleu métallique et strié de vergetures d’un gris plus clair laissait présager du pire pour la soirée avenir, finalement les cieux furent clément et le concert eu lieu sans problème. Un concert du soir, au Festival International de Hammamet, qui était assuré par le groupe de rock égyptien Wust El-Balad ; une sorte de cross-over entre Amr Diab et Lenny Kravitz, ou pour faire une autre comparaison, un mélange entre The Jets et Rod Stewart.

Emmené par Hany Adel, un playboy qui répond en tout point à ce que l’on peut attendre d’un chanteur de rock et acteur égyptien engagé — un charisme certain et assumé, une forme athlétique qui ne laisse poindre aucun ventre malgré ces quarante ans passés, des cheveux poivre et sel, et une barbe fournie et bien taillée —, Wust El-Balad a fait danser les gradins, presque remplis, de l’amphithéâtre du Centre Culturel de Hammamet. Car si leur rock revêt plus souvent un caractère que l’on pourrait, peut-être un peu méchamment, comparer à un joyeux rock de kermesse — mélodie festive, décorum parfois un peu techno, beatboxing pas forcément bien exécuté — le traitement n’en est pas moins efficace sur un public tunisien en quête d’amusement.

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Ainsi, ici et là on a vu se dresser danseurs et danseuses de tout âge ; de la plantureuse jeune femme rayonnante de sensualité, à cette femme voilée qui oscille avec grâce, en passant par un trio de jeunes adolescentes qui, au vu de leur excitation et de leurs robes courtes, danse peut être pour la première fois à un événement qui n’est pas le mariage d’une cousine, aussi là-bas il ya ce bébé qui se secoue d’avant en arrière avec frénésie, comme s’il voulait échappe au carcan de sa poussette, où la frêle silhouette qui se découpe sur les fonds de lumières multicolores de la scène, d’une enfant aux cheveux bouclés, visiblement aux anges.

Toute la soirée durant le public a dansé sur les mélodies joyeuses de Wust El-Balad, jetant leurs bras vers le ciel, et des cris de joie, des sifflements, et des brins de jasmin en direction de la scène.

 

Wust El-Balad au Festival International de Hammamet :

 

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