Yayo d’El Drez, slow brûlant pour cœurs tendres et nuits moites

Pas besoin de beat fracassant, de hook racoleur ou de vocoder dégoulinant pour plonger dans ce morceau. « Yayo », la dernière caresse sonore d’El Drez, te prend autrement. Par surprise. Par douceur. Une douceur qui ne minaude pas, mais qui s’installe comme une brise chaude dans qui traverse une date dans un restaurant sans clim… à bien y réfléchir ce n’est peut être pas le moment, la bonne saison, de vanter les mérites de la chaleur ! Pourtant on assiste bien ici à un genre de Bagdad Café à la sauce Buchanan (ville du Liberia où a grandi El Drez), où les amours suspendus échangent et s’appellent en silence.

El Drez, c’est ce crooner libérien à l’élégance modeste, l’ex-enfant de chœur qui a troqué les harmonies sacrées contre des mélodies RnB bien profanes. Sauf que chez lui, le groove reste poli, lumineux, presque pudique. Pas de zèle ni d’ego qui déborde : juste cette voix un peu mate, un peu flottante, qui glisse sur les accords comme on laisse glisser quelques caresses sur la peau de quelqu’un qu’on aime.

« Yayo », c’est une ballade qui ne fait pas de vagues, mais qui remue quand même. Avec ses nappes douces, ses rythmiques retenues, ses harmonies aériennes et ses refrains qui tournent en boucle comme un baiser pas terminé. C’est du RnB pour les bord de mer, pour les jours où le vent n’agite pas les palmiers. C’est un slow digital pour les cœurs en transit, les amoureux à distance ou en silence.

Et pendant que les autres s’époumonent à TikToker leur virilité tropicale, El Drez avance tranquille, bien calé entre Popcaan et un Akon époque « Ghetto ». La vibe est clean, l’intention claire : faire du sentiment sans pathos, de la sensualité sans vulgarité. Et ça, en 2025, c’est déjà un geste politique. Alors non, Yayo ne va peut-être pas mettre Monrovia à feu et à sang. Mais il pourrait bien bercer les insomnies de ceux qui n’attendaient rien. Et ça, ce n’est pas rien.

El Drez « Yayo » :

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