Il y a dans le groove de Sheebah Karungi cette façon de dire fuck it avec le sourire. La reine de Kampala n’a pas besoin d’annoncer son retour, elle débarque, chaloupe une épaule, et tout l’Ouganda se remet à danser. “Wesibadde”, littéralement “tu n’es plus là”, en est la preuve toute fraîche et tropicale. Une histoire d’absence, de manque, mais racontée avec des hanches, pas des larmes. Sheebah ne pleure pas ses blessures, elle les fait rouler, onduler et twerker !
Depuis plus de dix ans, Sheebah est cette amazone afrodancehall qui a su imposer une féminité à la fois féroce et glamour, entre les éclats de pop sucrée et les beats qui sentent la moiteur des clubs de Kampala. Dans “Wesibadde”, elle mêle douceur et assurance, une voix qui glisse sur la prod comme une caresse qui finit en coup de rein. C’est ce genre de titre qui te donne envie de bouger même quand ton cœur n’y est plus.
Le clip, lui, enfonce le clou, Sheebah y règne en diva dorée, entre regards appuyés et postures affirmées. Pas besoin d’effets spéciaux ni de storytelling pompeux, elle, sa présence, et cet on-ne-sait-quoi d’insolent suffisent. C’est du Sheebah tout craché, un show calibré, des visuels propres, et cette impression qu’elle n’a besoin de personne pour briller.
Alors oui, elle s’est faite rare cette année. Mais quand Sheebah parle, même deux fois dans l’année (aussi avec le très estival et efficace « Somebody »), le pays écoute. Avec “Wesibadde”, elle rappelle qu’on ne lui vole pas sa couronne. Elle reste là, sexy, libre, et dangereusement dansante. Et pendant que d’autres artistes cherchent encore leur son, Sheebah, elle, fait du sien un empire.
Sheebah « Wesibadde » :
Sheebah « Somebody » :
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