Derrière sa pochette très afrodisco, et même très vintage, « Stutter » d’Owelu Dreamhouse nous ouvre les portes d’un univers plus cadencé qu’onirique. Pas de nappe rêveuse ou de psychédélisme de pacotille, ici, le funk, le jazz et surtout l’afrobeat viennent s’étendre et se détendre sur des sillons qui respirent et transpirent la musique du continent.
Et c’est là que le duo de Melbourne, formé par la chanteuse nigériane Nkechi Anele et le multi-instrumentiste Nic Ryan-Glenie, déroule son tapis rouge. Un tapis franchement rougi par l’afrofunk, inspiré par Manu… Dibango, bien sûr, et par l’afrobeat de Fela… Kuti, évidemment. On n’est pas là pour faire semblant.
Et puis il y a ce truc, cette ampleur, cette envie de voir la musique en grand. Si l’on poussait la comparaison (allez, poussons-la), on dirait qu’Owelu Dreamhouse est à l’afrobeat ce que Kamasi Washington est au jazz. C’est à dire un groupe qui pense la musique en 16/9ᵉ, qui compose en format cinéma, qui t’envoie la couleur et le grain avant même que tu comprennes ce qui t’arrive.
Le plus beau ? Ce son XXL n’a rien d’un caprice d’arrangeur, il est nourri de recherches, d’heures de plongée dans 60 ans de musique ouest-africaine, d’identité tressée, de mémoire nigériane ( d’ailleurs le nom du groupe vient du village de la grand-mère de Nkechi), et de cette volonté de faire du dancefloor un lieu d’expression totale, joyeux et décomplexé. Alors… il ne vous reste plus qu’a franchire le pas de la porte de cette dreamhouse et de rentrer dans l’univers d’Owelu !
Owelu Dreamhouse « Stutter » :
Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Stutter », le dernier titre du groupe nigérian australien Owelu Dreamhouse, n’hésitez pas à visiter, et à nous suivre sur nos réseaux et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».