Sami Galbi dévoile YLH BYEBYE, un premier album chaâbi et néo-raï

Et s’il fallait un disque pour incarner ce que signifie « avoir mille origines et n’être vraiment chez soi nulle part », ce serait sans doute YLH BYEBYE, premier album fiévreux, politique et dansant de Sami Galbi. Avec ses racines suisses, marocaines et ses dérives dans les clubs berlinois ou les squats lausannois, le producteur et chanteur tisse un patchwork sonore à la fois intime et explosif. Son laboratoire musical ? Un van aménagé entre Lausanne et Casablanca, des résidences en terres atlantiques et des nuits passées à digger les archives chaâbi. Sa matière ? Des beats électroniques poisseux, des riffs de guitare saturés, des boucles vocales en darija, et ces mélodies qui sentent l’encens, la sueur, et les chaudes soirées de mariage.

Depuis le succès de ses singles « Dakchi Hani » et « Rruina », Sami Galbi s’impose comme l’un des artisans les plus inspirés de cette nouvelle scène MENA qui fout le feu aux clubs avec des grooves venus des marges. Dans YLH BYEBYE, il fusionne les pulsations du chaâbi marocain, les volutes du néo-raï, les nappes synthétiques de l’électro underground et l’énergie brute d’un rap DIY. Et le résultat est aussi viscéral que dansant : un cocktail boule à facettes où la voix autotunée de Sami tangue entre introspection douce et rage contenue.

Sur « Valisa », il parle de ce qu’on trimballe malgré soi, dans nos sacs, nos chairs et nos héritages. « Rruina » devient un dialogue vibrant avec sa grand-mère, dans cette langue apprise sur le tard, en Darija, comme un geste d’amour. « Patience », en duo avec Ines Mouzoune, évoque la tendresse comme une résistance. Et partout, des basses grondent, des karkabas crissent, des synthés flippent. C’est du chaâbi en survoltage, une bande-son pour une génération qui danse sur les ruines et s’accroche à ses fragments identitaires.

Signé chez Bongo Joe et mixé par un certain Ammar 808YLH BYEBYE n’est pas seulement un disque : c’est une cartographie de l’exil, une rave en mode antifa, queer, décoloniale.

Sami Galbi – YLH BYEBYE :

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