Celà faisait longtemps que l’on n’avait pas entendu la voix puissante de Noura Mint Seymali sur un nouvel album, en fait depuis 2016, et son disque Arbina, et voilà qu’on la retrouve avec la sortie de son troisième album, toujours chez Glitterbeat Records, Yenbett. Et la chanteuse n’a rien perdu de sa verve… c’est le moins que l’on puisse dire ! Faut dire, que si celà faisait longtemps qu’elle ne nous avait pas offert de nouveau disque à nous mettre sur la platine, la chanteuse mauritanienne, très présente sur les scène du monde entier, des USA à la Tunisie, en passant par le France, la Finlande, ou encore les Pays-Bas, ne s’est pas éloigné à un seul instant de son art.
Faut dire que son art, si elle le travaille, l’étire, le tord le long de guitare électrique distordues, le transforme, il n’en reste pas moins une charge familiale qui se transmet, une lignée. Son père, compositeur formé en Irak, sa belle-mère, Dimi Mint Abba, probablement l’une des plus incroyables voix jamais enregistrées, sa grand-mère, Mounina Mint Aleya, immortalisée sur la monnaie mauritanienne… ainsi va la vie des Iggawin, la caste des musiciens dans la société traditionnelle mauritanienne, l’équivalent des griots sous d’autres latitudes.
Mais venons en à ce qui nous intéresse, venons en au disque, venons en à Yenbett. Entre « Lehjibb » et « Lebleida », les morceaux s’enchaînent comme des mirages, les riffs jaillissent, la voix tournoie, l’écho se propage dans un ciel sans horizon. Et on pourrait disserter longuement sur le ce point de rencontre, sur cette confluence entre la tradition mauritanienne ancienne, et le rock le plus ardent, celui du desert, celui qui tiens sur la crête d’une dune. On pourrait deviser sans discontinuer sur les folles cavalcades de la batterie, ou encore philosopher sur les clapotis de l’ardin qui résonnent longuement dans la reverb…
Mais, la vérité, c’est qu’aussi précis soit ce mélange, qu’aussi doucement abrupt soient les écueils de l’orchestration de ce disque, c’est bien Noura Mint Seymali, en tout cas sa voix, qui l’emporte à la fin. Dans un tourbillon étourdissant qui surplombe la mêlée, la chanteuse mauritanienne continue de grandir, et nage dans l’aura de sa mentor et belle mère, et concoure à devenir la nouvelle diva du désert !
Noura Mint Seymali Yenbett :
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