No Jonze de Patoranking retour aux racines de l’afrodancehall

La star nigériane Patoranking revient aux sources. Pas celles, lustrées et mondialisées, des playlists afrobeats pour brunchs d’expats, non, les vraies. Celles des rues d’Ajegunle, de Lagos, là où le dancehall s’est transformé en une bête locale, nerveuse, percussive, le Galala. Et c’est justement cette créature indomptable qu’il ressuscite sur son nouveau single, “No Jonze”, un morceau à la fois throwback et visionnaire, quelque part entre le Lagos de 2005 et la planète afrodancehall de 2025.

Le titre est un cri de ralliement, une devise de rue : No Jonze, autrement dit ne foire pas le moment ! Pas de demi-mesure ici, la rythmique galope, les voix se répondent, les basses tapent, et le tout transpire l’énergie d’une fête improvisée sous un ciel chargé. On y retrouve le goût du risque, la ferveur de la débrouille et la nostalgie d’une époque où la musique servait autant à danser qu’à résister.

Visuellement, le clip tourné à Ajegunle, la “Kingston du Nigeria”, remet les pendules à l’heure. Réalisé par Director K, il ramène à l’écran les figures tutélaires du genre, Marvelous Benjy, Allen B, et des hommages muraux à Daddy Showkey, Baba Fryo, African China… Une célébration brute, communautaire, presque rituelle, où Patoranking danse, chante et rit comme un môme revenu sur le terrain de ses premières batailles.

Avec “No Jonze”, Patoranking fait plus que surfer sur la vague nostalgique : il la dompte. Il prouve que l’afrodancehall n’a jamais quitté la rue, qu’il n’est pas né sur Spotify mais bien dans la sueur d’un sound system bricolé. Et surtout, il nous rappelle que la force de Lagos, et de l’Afrique musicale entière, c’est cette faculté à transformer la poussière en groove, la galère en gloire.

Patoranking « No Jonze » :

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