Dix ans qu’il électrise les scènes du continent, et pourtant, Nasty C continue de surprendre, de cogner, de grimper. Avec « Psychic », le rappeur sud-africain, désormais à la tête de son propre label Tall Racks Records, signe un retour fracassant qui fleure bon la rage de vaincre et la soif d’élévation. Pas de posture ni d’artifice ici, mais un uppercut sonore où chaque ligne claque comme un rappel : Nasty C est bien plus qu’un vétéran – il est un visionnaire en mouvement.
Porté par une prod apocalyptique – nappes de cuivres flamboyantes, 808 vrombissants, claps acérés –, « Psychic » est une incantation trap aux accents épiques. Dès les premières secondes, l’énergie est palpable : une tension dans l’air, un compte à rebours avant l’explosion. Le flow de Nasty C y est chirurgical, enchaînant punchlines et confessions intimes avec une facilité déconcertante. « I gotta pay rent / So don’t be nervous baby, hit the link » : entre provocation et lucidité, il balance ses vérités avec le calme d’un artiste qui connaît la guerre et qui sait que le front est permanent.
Mais « Psychic », c’est aussi un manifeste d’indépendance. Un titre qui marque un nouveau chapitre, celui d’un Nasty C patron, bâtisseur de son propre empire, fidèle à ses racines tout en visant l’universel. Il n’y a rien de nostalgique ici, seulement une détermination froide, lumineuse, quasi mystique – celle d’un artiste en pleine possession de ses pouvoirs.
Dans une époque où les hits se consument aussi vite qu’ils naissent, Nasty C impose une autre temporalité : celle de la constance, de l’exigence et du feu sacré. « Psychic » n’est pas juste un morceau à ajouter à votre playlist (même si nous on le fera allègrement dès vendredi dans notre playlist Dig ça !), c’est un totem, un avertissement, une déclaration. Le genre de track qui redonne foi dans le hip-hop africain, et qui rappelle que Nasty C n’a jamais été un simple joueur : il est le jeu lui-même.
Nasty C – « Psychic » :
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