Live at 91 Living Room de Qwalia, improvisation libre sur Brick Lane

Ils arrivent sans setlist, sans filet, sans plan B… et pourtant, dès les premières notes, tout le monde comprend qu’il ne s’agit pas d’un bœuf d’étudiants en jazz sous acide, mais d’un quatuor rôdé, talentueux, et carrément incontrôlable. Qwalia, ce sont quatre fines lames de la scène londonienne, passées maitre de l’art de l’improvisation, et qui, sur Live at 91 Living Room, transforment une salle intimiste de Brick Lane en vortex sonore cosmique.

Le principe est simple : pas de partition, pas de pression. Juste Yusuf Ahmed à la batterie qui donne le tempo avec une nonchalance métronomique, Ben Reed, à la basse, qui groove comme s’il en allait de la paix dans le monde, Tal Janes qui laisse courir guitare aussi bien sur des ambiances suspendues que sur des solos électriques, et Joseph Costi, aux claviers, qui saupoudre l’ensemble de nappes planantes et de clins d’œil à la house, au funk, au psychédélisme et au plus électro des free-jazz.

Ce premier EP live, Live at 91 Living Room, sonne comme un appel à la dérive. Un groove vous happe, un motif vous accroche, et vous voilà embarqué dans une déambulation hallucinée au cœur de l’East London bohème et métissé. Ce n’est plus un concert, c’est un trip guidé, une bande-son urbaine qui oscille entre la transe douce et la contemplation nerveuse. Le tout enregistré, comme le nom de l’oeuvre l’indique, en direct au 91 Living Room, comme une promesse de sincérité brute, loin des prods sur-sculptées et des plans TikTok-ready.

Ici, pas de tube, pas de refrain : juste l’instant, le frisson, et cette capacité rare à faire du chaos une esthétique. En somme, Qwalia, c’est du jazz sans les lunettes, du psyché sans les clichés, de l’impro sans le blabla. Et Live at 91 Living Room ? Un shoot d’impro pure pour oreilles en manque de sensations.

Qwalia Live at 91 Living Room :

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