Avec ce nouveau titre d’Aina More et de Komo, “Let Me Enter”, on se retrouve précisément à mi-chemin de Lagos et Londres ! Enfin… de manière imagée. Parce que stricto sensu, le vrai mi-chemin entre les deux villes vous balance en plein Sahara, à quelques dizaines de kilomètres d’El Menia, côté algérien. Autant dire que, si vous aviez déjà sorti vos djebba et vos chèches pour l’occasion, vous pouvez les remiser : ici, le désert n’est pas de sable mais sonore, et son oasis s’appelle fusion ! Fusion entre l’alté nigérian et un RnB anglais qui joue les funambules entre sensualité, tension et élégance.
C’est donc là, dans ce “ni tout à fait Lagos, ni tout à fait London”, que Aina More et Komo dressent leur petit théâtre à huis clos. Un face-à-face qui n’est pas tant duel qu’échange nerveux, où les mots glissent comme des doigts sur une clenche verrouillée : qui laisse entrer qui, et surtout, à quel prix ? Hé hé, oui, on rappelle le titre s’appelle « Let Me Enter » ! Une porte qui hésite, deux voix qui se frôlent, et cette tension sucrée-salée entre la confidence et la provocation. À l’heure où beaucoup se prennent pour des poètes tragiques dès qu’une 808 se met à vibrer, eux jouent une partition plus subtile. Désir, ego, entrée refusée, accès négocié… c’est presque un thriller sentimental comprimé dans trois minutes de groove.
Et tout ça roule sur la production élégante et cinématographique d’Ayo Beatz, qui sert ici une atmosphère moite, tendue, parfaitement polie pour laisser Aina More et Komo déployer ce ping-pong émotionnel qui les rapproche plus qu’il ne les oppose. Un titre hybride fait de velours noir, sous la peau, qui glisse autant dans les oreilles que dans les playlists Spotify, R&B UK et New Music Friday Naija, sacrant ainsi la reconnaissance du morceau des deux cotés du monde.
“Let Me Enter” n’est donc ni un simple baiser sonore, ni une déclaration. C’est une tension. Une conversation qu’on n’entend normalement qu’à travers les murs, quand la porte reste fermée. Aina More et Komo la déverrouillent pour nous. Et, on est bien contents d’y entrer.
Aina More & Komo « Let Me Enter » :
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