Oubliez les slogans usés, les drapeaux froissés et les indépendances en plastique : avec « Free ‘N Indie », Kuiyu et Jo Bissa convoquent des forces plus anciennes, plus puissantes, et surtout plus libres. Ce n’est pas une chanson, c’est un appel – un chant lancé entre Amsterdam et Nairobi, entre le bitume des clubs occidentaux et les poussières mystiques de l’Afrique de l’Est. À la croisée du dub, du gospel et d’un roots reggae qui va aller taquiner le raggamuffin qui sommeille en vous, le morceau, qui vient de paraitre chez INI Movement, fait bouger le bassin tout en chatouillant l’esprit.
Né d’une rencontre hasardeuse au Bengatronics Studio à Nairobi, « Free ‘N Indie » a mijoté six ans, loin des deadlines pressées et des logiques de stream. Pas de refrains FM, pas de beats génériques ici : juste une boucle percussive hypnotique, des voix qui planent comme des incantations, et cette basse lourde, dub-wise, qui pose les fondations d’un morceau qu’on n’écoute pas pour passer le temps – mais pour en sortir un peu plus vivant, un peu plus libre.
Kuiyu ne chante pas, il souffle dans l’oreille des ancêtres. Jo Bissa, lui, bâtit le terrain avec sa patte minimaliste et cosmique. Ensemble, ils dressent un autel sonore où la spiritualité n’est pas décorative, elle est centrale. Et l’indépendance ? Elle ne se vend pas, elle se sent. Elle se cherche entre les silences, les répétitions, les vibrations.
Avec « Free ‘N Indie », on ne célèbre pas l’indépendance, on l’interroge. Pas celle des manuels scolaires, mais celle qu’on éprouve quand on coupe le Wi-Fi, qu’on laisse tomber les likes, et qu’on se demande : c’est quoi être libre, vraiment ? Un dub mystique pour désapprendre l’aliénation, et ça, ça ne court pas les rues !
Jo Bissa & Kuiyu « Free ‘N Indie » :
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