Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur la musique d’ascenseur. Avec “Elevator Company (live)”, Qwalia transforme le concept en odyssée cosmique improvisée, enregistrée non pas dans une tour de verre, ou une cage de fer, mais dans le salon du batteur Yusuf Ahmed — comme quoi, les ascenseurs les plus capricieux mènent parfois directement à la stratosphère. Et ici, pas de boutons pour les étages : c’est le groove qui pilote.
Cette version live est un petite rareté en soi. D’abord parce que Qwalia ne rejoue presque jamais ses propres morceaux — l’impro, pour eux, c’est sacré — ensuite parce que, malgré l’absence de répétition, tout sonne millimétré, évident, fluide comme une goutte de whisky sur un vinyle chaud. Yusuf Ahmed (le cerveau rythmique de la bande), accompagné de Ben Reed à la basse (Frank Ocean, excusez du peu), Tal Janes à la guitare et Joseph Costi aux claviers, tisse un écrin à la fois mouvant et précis, où chaque note semble s’inventer et se rappeler à elle-même dans le même souffle.
Et puis il y a la voix de Miryam Solomon, douce comme une gifle élégante. Une soul retenue, pleine d’air et de non-dits, qui flotte au-dessus du morceau sans jamais l’écraser. Ici, tout est question de tension, de suspension, de groove intérieur. C’est sensuel sans racolage, virtuose sans esbroufe. Une musique qui ne s’impose pas mais s’infiltre. Et quand ça explose (parce que oui, ça explose), c’est toujours avec cette retenue anglaise, cette classe qui murmure au lieu de hurler.
Qwalia, c’est le genre de groupe qui pourrait te faire pleurer dans un ascenseur ou danser dans une salle d’attente. Et “Elevator Company (live)”, c’est ce moment rare où le jazz, le soul et l’impro tombent amoureux ; et nous avec !
Qwalia – “Elevator Company (live)” :
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