Quand on dit Adèle, il y a de quoi perdre le fil. On pense à la star planétaire, celle qui rolls in the deep et pleure ses amours perdus sous des projecteurs blafards. On pense à l’incontournable Adèle Exarchopoulos, ou à Adèle Haenel, la rebelle. Peut-être même à Adèle Blanc-Sec, héroïne d’aventures invraisemblables, ou à Adele, la moitié du duo Eva & Adele, ces jumelles hermaphrodites venues du futur. Et si l’on voulait pousser la malice jusqu’au bout, on évoquerait les Adeles, ce peuple installé entre le Ghana et le Togo. Bref, des Adèles, il y en a pour tous les goûts, toutes les époques et toutes les extravagances.
Mais quand le pianiste tunisien Wajdi Riahi pense à Adèle, il ne voit ni diva lacrymale, ni actrice enragée, ni tribu frontalière. Non. Quand Wajdi pense à Adèle, il pense à Adèle Viret, jeune violoncelliste française dont la rencontre fut pour lui une révélation, une claque douce, une évidence musicale. Il a aussitôt embarquée dans son quartet, comme on s’invite dans une conversation déjà bien accordée. Là où d’autres entendent un prénom, lui perçoit une vibration : un dialogue entre cordes et marteaux, entre souffle et silence.
Adèle, pour Wajdi, n’est pas une idée : c’est une musique ! Oh, on ne dit pas ça pour le bon mot, c’est, littéralement, une musique, « Adèle », une chanson douce que ne chantait aucune maman, et pour cause elle n’a pas de parole. Un nouveau titre qui ondule le long d’un piano rêveur et d’une contrebasse qui respire, celle de Basile Rahola, avant de se laisser cueillir par une batterie feutrée qui atterrit dans un nuage peint aux pinceaux par Pierre Hurty.
Ainsi, une Adèle en a fait naître une autre, dans les mains, les touches et le souffle inspiré du Wajdi Riahi Trio.
Wajdi Riahi Trio « Adèle (Alternate Take) » :
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