Il y a des artistes qui chantent pour exister, et puis il y a ceux, comme Dice Ailes, qui chantent pour régner. Avec Win, son nouvel EP aux allures de déclaration de suprématie musicale, le crooner nigérian ne demande plus sa place dans le game : il la prend. Et avec panache.
Deux ans après Ladies First, Win incarne un virage affirmé dans la trajectoire d’un artiste aussi souple que redoutablement calibré. En six titres affûtés comme des versets d’un manifeste, Dice Ailes mêle l’assurance d’un vétéran à la flamboyance d’un jeune prince. D’entrée de jeu, « Godzilla » piétine les doutes à coups de basses massives et d’ego sur-affirmé, tandis que « Ben 10 » déroule une vibe de culte urbain, où l’on scande son nom comme un mot d’ordre.
Mais Win n’est pas qu’un show de force. C’est aussi une confession d’un artiste qui a vécu, aimé, chuté et grandi. Sur « Oluwamemawe », il invoque une spiritualité de luxe, fusionnant grâce divine et validité de la rue. One on One est une balle perdue pour les sceptiques, pendant que « Towa » – pépite déjà connue des fans – replonge dans les souvenirs d’une romance universitaire, oscillant entre tendresse et mélancolie nocturne.
Tout ici est pesé, calculé, sans remplissage inutile. Une œuvre taillée pour les nuits brûlantes de Lagos comme pour les contemplations sur le toit d’un penthouse. Dice Ailes ne suit pas la tendance, il la modèle. Derrière ses punchlines affûtées et ses prods sur-mesure, c’est un artiste en pleine maîtrise qui se révèle : Shasha Damilola Alesh, l’enfant prodige de Lagos, devenu virtuose cosmopolite.
Win n’est pas juste un EP. C’est un état d’esprit. Une victoire proclamée avant même que la bataille ne commence.
Dice Ailes – Win :
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[…] Dice Ailes donne le ton avec un “Godzilla” afrofuturiste, suivi de beats qui piétinent les frontières : Didi B bondit, BNXN rêve, Yemi Alade sourit, pendant que Amaarae flotte et que Tshegue fout le feu. […]