Quel glow up pour Mariam Diakité et son Orchestra Gold ! Non pas qu’on n’avait pas aimé leurs précédentes sorties, on en a d’ailleurs parlé dans ces pages… mais ici, avec Dakan ∴ [Destiny], ils nous ont littéralement couchés. Laissé sur le cul dans la poussière rouge de la route de Ségou. Cet album n’est pas juste une montée en puissance, c’est une transfiguration, un alignement mystique entre l’âme mandingue ancienne, le psychédélisme rock et un groove sahélien sous amphétamines spirituelles.
Parce que oui, Dakan c’est un sortilège battu sur les tambours et les pistes du Mali, une transe électrique où les guitares se soulèvent comme des tempêtes dans le désert, celles qui te fouettent la peau et t’arrachent des vérités que tu n’étais pas prêt à entendre. Le rock se fait poussière, le psyché brûle, et le Sahel répond par ses phrasés en spirale. La batterie, elle, t’embarque dans un maquis moite de Bamako, slalome de table en table. Derrière, la basse et le sax baryton gonflent le son, mandingue, afrobeat-esque, musculeux, presque insolent.
Et puis il y a elle. Mariam. La voix qui ne se cache plus. La voix qui vient devant, qui tourne, tranche, orchestre, enlace, s’élève, commande et relâche. Fini les effets où elle disparaissait un peu trop, elle se dévoile, elle tranche, elle brille, et surtout, elle s’assume. Elle se hisse clairement à la table grands, celle de Rokia Koné ou d’une Fatoumata Diawara. Elle porte l’album, mais sans cannibaliser l’ensemble. Elle ouvre un passage.
Orchestra Gold Dakan ∴ [Destiny] :
Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Dakan ∴ [Destiny] », le dernier album du groupe américain malien l’Orchestra Gold, n’hésitez pas à visiter, et à nous suivre sur nos réseaux et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».
