Dans un rap game obsédé par l’éclat de la nouveauté et les egotrips jetables, TowdeeMac revient poser des fondations. Solides. Humaines. Inattaquables… D’ailleurs, c’est un peu une tendance de fond qui traverse le paysage rap en Afrique du Sud, cette volonté de classicisme, de retour aux sources… mais revenons à nos affaires ! Avec l’EP BEATMOCHINI PRESENTS: Machine Soul – Towdeemac Chapter, le vétéran motswako s’invite dans la série de Beatmochini comme on s’invite à table chez un frère : avec une histoire à raconter, pas juste un couplet à balancer.
Et quelle histoire. Celle d’un homme qui a troqué la rue pour le foyer, l’arrogance du hustle pour la sagesse du quotidien. TowdeeMac rappe comme on ouvre un journal intime aux pages cabossées, sans chichi, sans posture. Ici, pas de punchlines préfabriquées ou de faux refrains sucrés. Juste la voix d’un père, d’un mari, d’un homme noir qui regarde sa vie sans filtre ni nostalgie facile. Et Beatmochini, à la prod, fait exactement ce qu’il faut : des beats qui cognent doucement, des mélodies qui savent se taire, des grooves boom bap qui te prennent par la nuque sans faire de bruit. Du rap qui respire, enfin.
Dans ce chapitre, chaque track est une respiration entre deux responsabilités, un équilibre fragile entre paternité et poésie, survie et spiritualité. Et quand il s’entoure de Ginger Trill, Stige Lebaka, Kaygizm, Maglera Doe Boy ou JimmyWiz, ce n’est pas pour faire joli — c’est pour creuser plus profond. Pour faire parler les silences entre les rimes. Pour laisser une empreinte.
Machine Soul, ce n’est pas qu’un titre : c’est un manifeste. Une manière de rappeler que sous la carapace des beatmakers et des MCs, il y a encore du cœur. Et TowdeeMac, lui, n’a plus besoin de rugir pour qu’on l’écoute : il parle bas, mais chaque mot claque.
Beatmochini & Towdeemac BEATMOCHINI PRESENTS: Machine Soul – Towdeemac Chapter :
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