Dans la moiteur électrique de Benin City, il pousse des artistes comme il pousse des prières sur un autel vaudou : rugueux, brûlants et indomptables ! Après Rema, Shallipopi ou Zerrydl, voilà Goya Menor qui revient secouer les murs avec « Badman ». Un titre court, deux minutes à peine, mais qui tape fort. Très fort. Comme un tesson de bouteille lancé dans une bagarre de rue à minuit. Et pas de panique, ici, c’est lui le gars qui la balance.
Depuis le carton mondial de « Ameno Amapiano Remix », devenu hymne viral jusqu’aux vestiaires de Paul Pogba et un challenge auquel même Shaquille O’Neal (oui, oui) s’est prêté, Goya Menor a su montrer qu’il n’était pas juste un éclair dans la nuit. Avec « Badman », il transforme l’essai. Afro-fusion nerveuse, énergie brute, vocalises mitraillette et production millimétrée, ce « Badman » est un cocktail explosif entre afrobeat, hype et l’ombre moite de l’amapiano.
Mais attention, « Badman » n’est pas une pose de rappeur fâché pour les photos, c’est un état d’esprit. C’est le son de celui qui s’impose sans permission, qui ne demande rien, mais prend tout. Goya balance son flow avec cette autorité qu’ont ceux qui viennent du béton, pas des écoles d’art. Il ne s’excuse de rien, il revendique tout. Le beat claque comme une porte de boîte qu’on ouvre à coups de pied, et les mots volent bas. Pas pour flatter, pour marquer.
Et ce n’est que le début : « Badman » annonce l’arrivée de ALLEGEDLY, et là on parle sérieusement ! Un EP prévu pour cet été sous l’écurie Jupiter’s Moons. La trajectoire est claire, Goya Menor ne suit pas la vague, il la crée. Et si vous n’étiez pas encore prêts, tant pis. La rue, elle, l’était depuis longtemps.
Goya Menor « Badman » :
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