Oubliez les files d’attente, les passeports pliés en quatre et les douaniers mal lunés. Avec « Airport Yaoundé », le groupe sud-africain Cold Chinese Food vous embarque direct en classe tropicale, destination un Cameroun urbain, groovy, joyeux, et surtout pas docile… le Cameroun quoi ! Pas de folklorisme, pas de misérabilisme, mais une bande-son pour celles et ceux qui dansent au coin des rues de Nairobi, rêvent à Dakar, ou digèrent leur ndolé en slalomant entre des beats new-yorkais, des nappes de jazz sud-africain et un groove héritier de Fela et Tony Allen.
Le collectif, né dans les ruelles de Johannesburg et affûté dans les vapeurs épicées de la scène hip-hop underground, signe ici un track qui sent le kérosène, le plantain frit et la liberté rythmique. « Airport Yaoundé » navigue entre les genres comme un taxi-brousse dans un embouteillage de midi : jazz-hop, afrobeat, funk à tendance afro et flow nonchalant viennent se télescoper dans une esthétique aussi désinvolte qu’exigeante.
Ici, on rape en goûtant des plats, on groove en évoquant la mondialisation, on claque des doigts entre deux réflexions sur l’amour, les frontières ou les identités hybrides. Et si le refrain explose en chants et en ruptures, c’est pour mieux nous rappeler que la musique, comme le voyage, est affaire de virages imprévus.
Après « Ethiopian Coffee » et en prélude à leur album Vital Ital, qui promet d’être un road trip culinaire, musical et géopolitique, « Airport Yaoundé » annonce la couleur : bigarrée, savoureuse, inclassable. Un son pour les rêveurs sans visa, les flâneurs de l’afropolitanie et les diggers fatigués des redites. Cold Chinese Food ne joue pas à l’exotisme, ils remixent la carte du monde.
Cold Chinese Food « Airport Yaoundé » :
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