Quand on lance la lecture de Talitakum, le second album de l’improbable trio belgo-franco-burkinabé Avalanche Kaito, qui vient de sortir chez Glitterbeat Records, on peut avoir ce sentiment… comment dire… d’être… oui, c’est ça, d’être à l’aube d’un orage en brousse ! Vous savez ce moment presque tranquille ou vous voyez les nuages noirs chargés d’eau et d’électricité se profiler à l’horizon, ce moment ou le vent commence à souffler de manière incontrôlable… et là vous savez, oui, vous savez que vous êtes dans la sauce et que la tempête est sur vous !
Voilà c’est un peu ça que ce Talitakum, à part que vous remplacez les éclairs par des décharges de guitares électriques chaotiques orchestrées par le Belge Nico Gitto, le vent par le souffle des flutes et des cordes vocales de Kaito Winse, la partie burkinabé de l’aventure, et les le grondement du tonnerre par les percussions et la production de Benjamin Chaval.
Puis au fur à mesure que l’on rentre dans le disque, le chaos commence à prendre sens, on y voit, surtout on y entend des schémas récurrents, qui convoquent les esprits des griots d’antan, les Mandingues, comme les surréalistes européens, on s’affronte à des passes vocales musclées, on se fait lessiver par le puissant remous électronique. Les polyphonies, les polyrythmies, se projettent vers le futur, le bruit ambiant, presque permanent, devient presque jouissif, conduit vers la transe, vers des épiphanies lumineuses, sonores et brutales…
Oui, Talitakum est un bon disque tout autant qu’une palpitante expérience à affronter, mais, la vérité, c’est qu’au vu du déjà très bon album éponyme que le trio avait sorti en juin 2022… ce n’est pas une surprise !
Avalanche Kaito – Talitakum :
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