Un peu marre de toute cette vague d’amapiano dont ne peut plus s’extirper ? Fatigué par toute ces resucées électropops et édulcorées faites pour faire « à la sud-africaine » ? Alors Somewhere on Earth est l’endroit où il faut vous rendre ! Sur son dernier EP qui vient de paraitre chez Radio Chiguiro, le prolifique producteur sud-africain Mxshi Mo nous rappelle aux bons souvenirs des fondamentaux de Durban, le gqom. Et même un gqom qui, dans les câbles de ses machines, prend une sombre allure de gqom mutant. Un curieux personnage que ce Mxshi Mo ! Producteur autodidacte nourri au kwaito et aux tutos YouTube, atteint d’une rare maladie des yeux, il ne peut se produire dans les clubs, donc il compense son handicap par une présence accrue dans les studios, où il a su imposer son style, de Durban à Londres, vous avez d’ailleurs pu récemment l’écouter au côté du label More Time Records, sur le dernier opus de Thai Chi Rosè, ou sur le dernier album de Scratchclart)
Mais, revenons à ce nouvel EP ! Des autoroutes de beats linéaires qui viennent inlassablement percuter le fond du tympan, des couches de basses froides et profondes, des couloirs de synthés aux allures tubulaires, des cordes digitales qui semble s’extirper d’un Hitchcock glitché comme sur le titre « Rebirth »… oui, en fin de compte c’est une sorte d’étrange cérémonie électronique qui oscille entre le film d’horreur et le rituel d’invocation d’on ne sait quel esprit ancien qui semble se dessiner à l’horizon de cet angoissant, et non moins bon, nouvel EP, Somewhere on Earth, de Mxshi Mo.
Mxshi Mo – Somewhere on Earth :
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