Le label italien Arabusta Records retourne à ses premiers amours, ou plutôt à son premier amour, en rééditant, comme pour sa première parution, un disque de l’artiste cap-verdien Tchiss Lopes, et même son tout premier disque, Stranger Já Catem Traboi, paru initialement en 1982.
Et c’est une jolie, et touchante, réédition que nous propose ici Arabusta Records. Jolie, puisque restaurée et remastérisée avec soin par une ingénieur du son américaine réputée, Jessica Thompson, et touchante puisque c’est là un petit morceau d’histoire, ou plutôt un petit morceau d’une histoire qui se livre à nous, à travers les sillons de ce disque ; sillons que vous pouvez dès à présent précommander en version normale ou en édition limitée rouge translucide.
Cette histoire c’est celle de ce jeune musicien qui s’échappe du Cap-Vert avec des rêves d’une Europe en forme d’eldorado plein la tête, et qui, quand il débarque à Rome pour la première fois, voit le vernis de ses rêves s’écailler. Oui, des gens dorment à la rue, le travail se fait rare et pénible, la galère habite les rues de Rome. Alors, le jeune Tchiss Lopes embarque sur un cargo et prend la mer pendant 11 mois. Et c’est de retour en Italie qu’il délivre ce premier album. Un album sur lequel il chante les difficultés de la vie des marins, il chante cette mer qui prend des vies et les aspire dans ses flots noirs, il chante le peuple du Cap-Vert, qui s’aventure aux quatre coins du monde, part pour l’Italie, pour Paris, ou pour la Hollande…
Inspiré par Bob Marley autant que par Jimi Hendrix, avec Stranger Já Catem Traboi, Tchiss Lopes délivre ici, en fait, un disque, un bon disque de funana teinté de reggae, oui de la saudade, du funana et du reggae !
Tchiss Lopes – Stranger Já Catem Traboi :
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